Dans un article de la revue Cimaises paru en 1995, Martine Arnault définissait Bernard Clarisse comme un « naturaliste sans bestiaire, paysagiste sans paysage ». Son œuvre résonne surtout comme un cri de douleur en écho à ses techniques mixtes traversées de larges et inquiétantes incisions, de plaies béantes crucifiant l’épais épiderme pictural. Une impasse que cette « capitale de la douleur » ? Un travail cathartique bien plutôt auquel est convié le spectateur sous le patronage bienfaisant du dieu guérisseur Asklépios et de son animal fétiche, la taupe, animal affouilleur et souterrain, familier des forces chtoniennes à l’instar des galeries du théâtre d’Epidaure ou, plus proche, de Grand-Andésina qui agit aux beaux siècles de la paix romaine comme un aimant sur des malades en quête de guérison et de re-création de leur corps mortel ; une invitation, somme toute, à la megas, l’élévation de l’âme, et à la délivrance de nos tourments à travers la lecture d’apophtegmes antiques aux vertus infiniment salutaires.
Né en 1946 en Normandie, Bernard Clarisse a fait des études d’histoire de l’Art et d’Archéologie. Il est agrégé d’Arts plastiques et a enseigné à l’Université de Rouen. Installé à Dieppe en Normandie, il a exposé ses œuvres dans toute la France et au-delà.
L’exposition Thérapies picturales, œuvres de Bernard CLARISSE est organisée en partenariat avec le Musée d’Histoire Bernard Counot de Liffol-le-Grand. Les deux lieux présenteront des œuvres différentes sur la même période.
- Tout public
- MARDI 14:00 - 19:00
- MERCREDI 14:00 - 19:00
- JEUDI 14:00 - 19:00
- VENDREDI 14:00 - 19:00
- SAMEDI 14:00 - 19:00
